Relever les ambitions pour la nature

Une conférence de haut niveau vers le nouveau cadre Mondial pour la Biodiversité
20 avril 2021, 14h30-16h

2021 est une année charnière pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique sur la scène multilatérale. Alors que l’urgence climatique devient de plus en plus pressante, trois conférences des parties aux principales conventions se tiendront dans l’année : la COP15 sur la Diversité Biologique (CDB) à Kunming en octobre 2021, la COP26 sur le Changement Climatique à Glasgow en novembre 2021, et la COP sur la Désertification. L’année 2021 est donc une occasion cruciale pour les gouvernements et l’ensemble des Etats membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de prendre les décisions nécessaires pour inverser les tendances actuelles aux effets dévastateurs pour la nature.

Des solutions innovantes pour protéger, restaurer et gérer durablement la biodiversité sont nécessaires pour maintenir nos moyens de subsistance, assurer notre santé et notre prospérité, nous aider à faire face à la crise climatique et à mieux nous remettre de la pandémie de Covid19. La conférence « Relever les ambitions pour la Nature » qui s’est déroulée le 20 avril 2021, modérée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), était accueillie virtuellement par les Représentations auprès de l’ONU à New York de l’Union Européenne, la Colombie et le Bhutan. Elle représentait une étape importante vers ces trois prochains sommets de haut niveau. Rassemblant plus d’une centaine de participants et de Délégués, Représentants Permanents auprès des Nations Unies, ainsi que des membres de la société civile, cette conférence avait notamment trois objectifs, ainsi que l’a précisé la Représentation Permanente de la France auprès de l’ONU à New York:

Sensibiliser au processus et à l’approche d’un cadre mondial ambitieux pour la biodiversité après 2020, qui doit être approuvé lors de la CDB15

Démontrer l’importance d’un résultat aussi ambitieux pour le programme de développement durable au sens large, et

Illustrer les possibilités d’intégration de la biodiversité et de la nature dans le programme des Nations Unies pour 2021 à New York.

Au cours de la conférence, les différents participants ont donc eu l’opportunité de réaffirmer l’importance de la protection de la nature à travers l’adoption d’un nouveau cadre pour la biodiversité et de présenter des solutions ambitieuses et concrètes pour réaliser les #LeadersPledge4Nature dans le but de préserver les écosystèmes et accélérer la transition écologique. Les dirigeants politiques participant au sommet des Nations unies sur la biodiversité en septembre 2020, se sont en effet déjà engagés à inverser la perte de biodiversité d’ici à 2030.

L’AFNU est heureuse de vous présenter une synthèse de cette conférence reprenant les interventions des principaux invités.

La conférence s’est déroulée en trois temps. 

Elle a débuté tout d’abord avec les remarques des co-hôtes ainsi que du Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies et de la Vice-Secrétaire Générale de l’ONU, Madame Amina J. MOHAMMED. Dans un second temps, plusieurs Ambassadeurs, Représentants permanents auprès de l’ONU, dont M. l’Ambassadeur Nicolas de RIVIÈRE, Représentant permanent de la France auprès de l’ONU à New York, ont pris la parole pour sensibiliser à l’adoption du nouveau cadre pour la biodiversité. Enfin, dans un troisième temps, un point de vue complémentaire a été livré par la Représentante du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et d’autres organisations, y compris privées, concernant les actions primordiales à mettre en place pour faire de ce nouveau cadre une réussite. 

1. Remarques des co-hôtes, du président de l’Assemblée générale des Nations Unies et de la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies

Colombie, RP Ambassadeur Guillermo Fernandez 

La Colombie soutient les #LeadersPledge4Nature et rejoint la Coalition de Haute Ambition pour la Nature et les Peuples (HAC) lancée lors du One Planet Summit en janvier 2021 qui vise à protéger 30 % des terres et 30% des mers d’ici 2030.

La feuille de route « Nuevo Compromiso por el Futuro de Colombia » approuvée en février 2021 – exécutée entre 2021 et 2026 – prévoit des investissements de plus de 130 milliards de dollars et vise à générer deux millions d’emplois directs et indirects, dont la majorité dans les secteurs verts. Le plan colombien donnera la priorité aux « solutions basées sur la nature » comme la reforestation et à la conservation. Le plan accélérera la plantation de 180 millions d’arbres et incitera les communautés à s’engager et à contribuer à la production sylvo-pastorale et aux mesures agroforestières.

En février 2021, le président Iván Duque a réaffirmé son engagement pour la protection de l’environnement avec la création d’une Commission sur la nature et l’économie comme une réponse globale au défi de nos pays pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Bhoutan, RP Ambassadrice Doma Tshering

Le Bhoutan a rappelé l’obligation morale des tous les dirigeants envers les générations futures de protéger la nature en adoptant des mesures ambitieuses et concrètes. Il a également rappelé que la préservation de l’environnement va de pair avec la santé humaine. Cette conférence devait ainsi servir à sensibiliser sur l’interconnexion des problèmes environnementaux et de santé humaine notamment à travers l’émergence de nouvelles maladies telles que les maladies zoonotiques comme le Covid19.

EU, PR Ambassdeur Olof Skoog

Depuis septembre 2021, la mise en œuvre du « Green Deal » européen s’est accélérée, que ce soit par des actions concrètes de suivi après l’adoption des stratégies « Biodiversité » et « De la ferme à la Fourchette » en particulier, ou par l’adoption de nouvelles stratégies de l’UE.

Un nouveau pacte pour le climat vise à faire participer tous les secteurs de la société à l’action de l’UE en faveur du climat afin de parvenir à la neutralité climatique d’ici 2050.

Pour le nouveau cadre financier septennal de l’Union européenne (UE) 2021 – 2027, tous les instruments financiers, internes et externes, sont tenus d’augmenter leur contribution à l’intégration de l’action climatique dans les politiques de l’Union et à la réalisation d’un objectif global de 30 % des dépenses soutenant les objectifs climatiques. En outre, il existe, pour la première fois, une ambition clairement définie consistant à consacrer 7,5 % (2024) et 10 % (2026, 2027) des dépenses annuelles aux objectifs en matière de biodiversité. Les plans nationaux destinés à bénéficier du plan de relance de l’UE « Next Generation EU » doivent soutenir la transition verte en y consacrant au moins 37 % du financement.

L’UE, avec le PNUE et l’ONUDI, a lancé la nouvelle Alliance mondiale pour l’économie circulaire et l’efficacité des ressources (GACERE) en février 2021. À ce jour, 12 pays ont rejoint ce réseau mondial qui vise à donner une impulsion globale aux initiatives liées à la transition vers l’économie circulaire, à l’efficacité des ressources et à la consommation et la production durables. L’UE appelle tous les dirigeants à rejoindre cette alliance.

Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Volkan Bozkir

Le Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies a réitéré le fait que l’Assemblée générale des Nations Unies poursuit ses efforts pour construire un soutien politique fort des dirigeants mondiaux pour l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour la Biodiversité. Le Président a aussi souligné l’opportunité que représente le Covid19 pour reconstruire un monde plus durable et plus juste à travers des actions qui reprennent les ODD et qui protègent la vie sur terre et sous la mer.

Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies, Amina J. Mohammed

La Vice-Secrétaire Générale de l’ONU a rappelé que chaque années 9 millions de vies étaient perdues à cause des problèmes environnementaux. Relever les ambitions pour la nature est au cœur d’une relance économique inclusive et durable et la seule façon d’atteindre les ODD ainsi que l’Accord de Paris.

La Vice-Secrétaire Générale a aussi rappelé l’opportunité économique que représente la transition écologique à travers la création de nouveaux emplois verts. En particulier, selon le Fonds Monétaire International (FMI), un dollar investi dans la préservation des écosystèmes engendrerait 7 fois plus de revenus qu’un dollars investi dans les subventions pour l’agriculture conventionnelle.

Mme. Amina J. Mohammed a ainsi énoncé 3 actions à suivre pour Relever les Ambitions pour la Nature :

  1. Transformer les systèmes de transport de l’eau et de la nourriture

  2. Impliquer le secteur privé dans la transition écologique pour lever les fonds nécessaires notamment en créant un groupe de travail pour rediriger les investissements vers des projets durables durant la relance économique mondiale. 

  3. Mettre la nature au cœur de l’ensemble des politiques publiques économiques et sociales. 

2. Vers un nouveau cadre Mondial pour la Biodiversité pour l’après 2020 

Dans un deuxième temps, les participants ont pris la parole pour réaffirmer leur engagement pour l’adoption d’un nouveau cadre pour la Biodiversité pour l’après 2020 à la convention pour la Diversité Biologique à Kunming en novembre 2021. Ils ont ainsi eu l’occasion de présenter leurs pistes d’actions en perspectives de sa mise en œuvre prochaine. 

Chine, RP Ambassadeur Zhang Jun 

 

La Chine a rappelé les trois fronts sur lesquels la société internationale doit lutter simultanément pour pouvoir réussir à préserver l’environnement : la perte de la biodiversité, le changement climatique et la réduction de la pollution. 

 

La Chine a aussi expliqué que les travaux de préparation de la CDB15 à Kunming étaient en bonne voie pour assurer l’adoption du nouveau cadre pour la Biodiversité qui est attendu comme le résultat majeur de cette COP par l’ensemble de la société. Ainsi ce sommet revêt une importance politique capitale car il permettra de mettre en avant l’engagement des dirigeants politiques du monde entier pour la protection de l’environnement. 

 

En général, la Chine rappelle aussi qu’il existe trois objectives principaux à atteindre : 

 

Mener une relance économique globale ambitieuse et basée sur la protection de l’environnement. 
Prendre en compte les inquiétudes et les défis auxquels font face les pays en développement notamment en terme de financement, de technologies et de renforcement de leur résilience et de leur capacité. 
Prendre des mesures concrètes et correctement les mettre en œuvre.  

 

Hindou O Ibrahim, Militante écologiste tchadienne, représentante de la communauté Mbororo

 

Mme O Ibrahim a affirmé que les peuples indigènes et autochtones sont prêts à aider les autres nations pour préserver la biodiversité en leur transmettant des savoirs traditionnels respectueux des écosystèmes. Cela à conditions que les autres nations, notamment les pays occidentaux responsables de la vaste majorité de la pollution qui les affectent eux en premier, respectent leur droits et les incluent dans le processus de prise de décisions.

 

 

France, RP Ambassadeur Nicolas de Rivière

 

La France a souligné l’importance des trois prochaines COP ainsi que des #LeadersPledges4Nature pour envoyer un signal commun à la société civile et affirmer la détermination des dirigeants à protéger l’environnement et répondre à une demande croissante de la population en la matière. 

 

La France a également souligné l’importance d’une action coordonnée, multilatérale et solidaire pour aboutir à un accord lors de la CDB à Kunming. Cet accord doit regrouper des actions ambitieuses qui concernent notamment les problèmes de chaines de production, de déforestation et des finances publiques vertes. 

 

En janvier 2021, la France a lancé sa « Stratégie nationale pour les aires protégées 2030 », qui vise à protéger 30 % des zones terrestres et maritimes en France et dans ses territoires d’outre-mer d’ici 2022. 10% de l’ensemble doit faire l’objet d’une protection renforcée. Cette stratégie prévoit des actions d’éducation, d’embauche et de formation des populations locales pour assurer une protection efficace. Elle souligne également l’engagement de la France à renforcer la coopération internationale sur cette question, puisqu’elle copréside avec le Costa Rica la Coalition de Haute Ambition pour la nature et les hommes. Elle appelle ainsi tous les dirigeants à la rejoindre. 

 

La Stratégie nationale française contre la déforestation importée, publiée en 2018, vise à transformer les chaînes d’approvisionnement du cacao, de l’huile de palme, du soja, du caoutchouc naturel, du bœuf et du bois afin de freiner la déforestation importée d’ici 2030. Pour ce faire, elle comprend des mesures incitatives et des lignes directrices sur les marchés publics durables, visant un marché public zéro déforestation d’ici 2022, ce qui représente environ 10 % du PIB national. 

Copyright Office française de la Biodiversité

Stratégie nationale pour les aires protégées

Pérou, RP Ambassadeur Nestor Popolizio

Le Pérou prône un recours renforcé aux investissements dans les nouvelles technologies durables tout en prenant en compte le savoir traditionnel ancestral des populations indigènes et autochtones. Il souhaite aussi un redirection des aides mondiales vers les pays ayant une plus grande biodiversité.

L’évaluation économique de la diversité forestière et de la faune sauvage assurera l’utilisation durable et la conservation des écosystèmes . 

Le 26 mars 2021, le ministère de l’Environnement a publié le plan d’action actualisé de la stratégie nationale pour la diversité biologique. En plus de contribuer à la mise en œuvre des objectifs nationaux en matière de diversité biologique, ce plan vise également à contribuer aux objectifs d’Aichi du « Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 » de la CDB, aux ODD, aux recommandations de l’évaluation de la performance environnementale du Pérou par la CEPALC et l’OCDE et au Plan stratégique de développement national appelé Plan du bicentenaire : Pérou vers 2021.

Belgique, RP Ambassadeur Philippe Kridelka 

 La Belgique est membre du groupe Blue Leaders qui soutient la certification de 30% de la haute mer en tant qu’aires marines protégées d’ici 2030. 

Grâce à l’initiative « Beyond Chocolate », la Belgique a mis en place un partenariat public/privé pour s’approvisionner en cacao 100% durable d’ici 2025. 

 La Belgique soutient la CITES et finance le travail de l’UNODC pour lutter contre la corruption et la criminalité liée aux espèces sauvages en Afrique. 

​3. Comment créer un nouveau cadre mondiale pour la biodiversité efficient ?

Dans un troisième et dernier temps, les participants ont été interrogés sur les actions concrètes à entreprendre pour redessiner la voix d’un développement durable.

La modératrice Ligia Noronha, Sous-Secrétaire générale et Chef du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a résumé celles-ci en 5 points précis qui reprennent les déclarations des intervenants :

  1. Améliorer notre compréhension des terres grâce à l’inclusion des peuples indigènes et autochtones dans les processus de décisions.

  2. Augmenter le recours à la finance verte et la démocratiser à tous les secteurs de la société pour en faire l’outil de financement par défaut. 

  3. Faire payer les pollueurs en augmentant la taxation de la pollution. 

  4. Respecter l’objectif de 30% des terres et 30% des océans protégés d’ici 2030.

  5. Traduire les engagements internationaux en actions concrètes et mesurables quantitativement. 

Eva Zabey, Directrice Executive de Business for Nature

 

En tant que représentante des entreprises, Eva Zabey a parlé de la question de l’incitation des investissement privés pour la protection de la nature. Elle a notamment pointé du doigts le manque d’actions commerciales et financière en faveur de la nature ainsi que des politiques politiques qui encouragent les entreprises à adopter un fonctionnement respectueux de l’environnement. 

 

Elle a aussi réaffirmé le besoin d’une transition écologique mais plus encore d’une transformation au sein de la sphère privée. Les entreprises, reconnaissant désormais que leur avenir dépend aussi de la préservation de la biodiversité, sont maintenant prêtes à prendre les mesures nécessaires pour la protéger. Elles reconnaissent aussi l’opportunité économique que le transition écologique représente. Il est donc nécessaire de mener une politique publique cohérente avec les entreprise pour favoriser cette transition et changer les modes de production. 

Canada, RP Ambassadeur Bob Rae 

 Le Canada s’est engagé à conserver 25% des terres et 25% des océans du Canada d’ici 2025, en visant 30% d’ici 2030. 

En novembre 2020, le gouvernement canadien a annoncé qu’il s’engageait à dépenser plus de 3 milliards de dollars sur dix ans, à partir de 2021-22, pour soutenir la mise en œuvre de « solutions basées sur la nature » pour lutter contre le changement climatique, notamment en plantant deux milliards d’arbres et en améliorant le potentiel de capture du carbone des zones humides, des tourbières, des prairies et de l’agriculture.

Co-président du groupe de travail de la CDB chargé de négocier le Cadre mondial pour la biodiversité, Basile Van Havre

 M. Van Havre a souligné 3 points qui ont empêché la bonne réalisation du précédent cadre mondiale pour la biodiversité:

1. Au-delà des politiques publiques portées par les Ministères de l’Environnement, le cadre mondiale pour la biodiversité précédent n’a pas réussi à engager d’autres ministères tels que ceux des finances ou du logement qui sont pourtant primordiaux pour réussir une transition durable et inclusive. Cela a limité son application et explique en partie pourquoi tous les objectifs n’ont pas été atteint.  

2.  Il y avait un manque d’objectifs mesurables quantitativement. 

3.  Le cadre précédent a été défini comme un cadre d’inspiration. Dès sa conception il paraissait ainsi inatteignable. 

M. Van Havre a donné deux solutions pour faire du nouveau cadre mondial une réussite : 

1. Faire en sorte que ce cadre soit accessible à tous et engage l’ensemble de la société civile, notamment tous les ministères et toutes les agences multilatérales. 

2. Faire converger les différents agendas nationaux et internationaux à travers les différentes conventions qui doivent adresser la triple crise (santé, climat et nature) simultanément grâce à des objectives clairs et mesurables. 

AOSIS Antigua et Barbuda, RP Ambassadeur Dr Walton Webson

L’Ambassadeur Webson a souligné le besoin urgent d’améliorer la provision et l’accès aux financements publiques pour réussir à reconstruire l’économie mondiale de manière durable après la pandémie de Covid19. Les pays développés doivent fournir des financements adéquats et prévisibles. Pour que la transition écologique puisse avoir lieu, les finances mondiales doivent être redirigées vers des projets durables de protection de l’environnement.

Il a aussi souligné l’importance de la reconnaissance des défis pressants auxquelles font face les iles du pacifique et qu’en conséquences des engagements plus ambitieux soient pris lors de la COP26 pour l’après 2020. 

De nouvelles zones, dont le point culminant de la nation, Boggy Peak, et la vallée de Christian, font partie des sites prévus pour faire partie d’une nouvelle zone protégée terrestre. Cette zone offrirait une protection de la biodiversité sur une grande superficie, y compris le seul écosystème de forêt humide restant dans le pays. 

Royaume Uni, RP Ambassadeur Jonathan Allen

Le Royaume-Uni a souligné l’importance de la HAC et de l’objectif des 30% des océans et des terres protégés d’ici 2030. Des actions aux niveaux locales, régionales, nationales et internationales doivent être prises pour pouvoir atteindre ce but. Le Royaume Uni appelle tous les dirigeants politiques à rejoindre la HAC. Il souligne aussi le besoin de prendre des mesures concrètes et ambitieuses telles que l’objectif de zéro émissions carbones en 2050. 

Le Royaume Uni a aussi mis en avant le rôle des pays riches occidentaux pour rediriger les investissements et les finances internationales vers des projets durables qui correspondront aux besoins et aux ambitions du nouveau cadre pour la biodiversité d’après 2020. 

En janvier 2021, le Royaume-Uni s’est engagé à consacrer au moins 3 milliards de livres sterling, sur les 11,6 milliards de livres sterling réservées au financement climatique international, à des solutions qui protègent et restaurent la nature et la biodiversité au cours des cinq prochaines années. Le financement sera axé sur la protection des terres et des océans riches en biodiversité, sur la transition vers une production et un approvisionnement alimentaires durable et sur le soutien des communautés vulnérables dans le monde. 

 

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Cette conférence Relever les Ambitions pour la Nature représentait une étape importante avant la tenue de trois COP centrales en matière de protection de l’environnement fin 2021. Cela a été l’occasion de rassembler de nombreux pays et acteurs de la société civile pour réaffirmer l’importance de l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité afin de préserver les écosystèmes actuellement en voie de destruction à cause des activités humaines. Les participants ont donc eu l’opportunité de proposer des solutions concrètes et ambitieuses pour faire en sorte que la communauté internationale réponde au défi du changement climatique et de la perte de biodiversité. Cette conférence a montré la cohésion des pays face à la nécessité de mener une transition écologique inclusive qui doit notamment être au cœur des plans de relance économique à la suite de la pandémie de Covid19. Elle a aussi montré leur détermination à atteindre les différents objectifs qu’ils se sont fixés notamment la protection de 30% des terres et des océans d’ici 2030. Vous pouvez retrouver la conférence dans son intégralité ci-dessous: